Les Marocains constituent le groupe le plus important de citoyens extérieurs à l’Union européenne ayant reçu l’ordre de quitter un pays de l’UE en 2023.
Cela ressort clairement des chiffres de l’agence statistique européenne Eurostat. Sur les plus de 105 000 arrêtés d’expulsion émis par les pays de l’UE l’année dernière, 8 230 étaient adressés à des Marocains. Cela représente 8 pour cent du total. Les Algériens, les Turcs et les Syriens suivaient avec respectivement 7, 6 et 6 pour cent.
La plupart des arrêtés d’expulsion visant des Marocains provenaient de France (2 580), d’Autriche (1 380), d’Italie (1 295) et de Belgique (1 285). Seuls 945 Marocains ont été effectivement renvoyés vers leur pays d’origine. Le nombre d’ordres d’expulsion a diminué de 15 pour cent par rapport à 2022, tandis que le nombre d’expulsions a augmenté de 8 pour cent.
Les Géorgiens constituaient le groupe le plus important de citoyens expulsés de l’UE, avec 12 pour cent du total. Viennent ensuite les Turcs (8 pour cent), les Albanais (7 pour cent) et les Marocains, Algériens et Moldaves (4 pour cent chacun).
En termes de demandes d’asile, les pays de l’UE ont reçu fin décembre plus de 77 000 demandes émanant de citoyens non européens. Les Syriens sont ceux qui ont soumis le plus de demandes (14 000), suivis par les Turcs (7 700), les Afghans et les Vénézuéliens. L’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie et la Grèce ont traité 79 pour cent de toutes les demandes d’asile dans l’UE.
Les Marocains ont déposé 1 845 demandes d’asile en décembre, soit le nombre le plus faible par rapport aux sept mois précédents. Les mineurs non accompagnés originaires du Maroc n’ont demandé l’asile que dix fois en décembre, mais trente fois en février, principalement en Espagne et en Slovénie.