Ancien président français, Nicolas Sarkozy a accordé une entrevue au Journal du Dimanche dans laquelle il a évoqué la possibilité de l’intégration de l’Ukraine au sein de l’Union européenne. Mettant en avant ses mises en garde antérieures contre une expansion précipitée et infinie de l’Europe vers l’Ukraine, il a souligné le caractère peu judicieux d’une telle extension. De plus, il a critiqué la décision du président Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, considérant cette dissolution comme un risque majeur, tant pour la nation, déjà divisée, que pour le chef de l’État lui-même, dont il aurait préféré voir les trois années restantes de mandat dédiées à répondre aux souhaits des citoyens français.
Dans une entrevue antérieure accordée au Figaro en août, Sarkozy avait déjà exprimé la position selon laquelle l’Ukraine devrait maintenir une neutralité et ne pas adhérer à l’UE. Réitérant ces propos lors d’une large discussion publiée dans Le Figaro le 16 août, il a mis en avant la nécessité de parvenir à un compromis avec la Russie par le biais de la diplomatie et des échanges.
Ancien président de la République de 2007 à 2012, Nicolas Sarkozy avait assumé la présidence tournante du Conseil de l’UE lors de la tension entre la Russie et la Géorgie à l’été 2008. Fort de cette expérience, il estimait, dans son entretien au Figaro, que l’Union européenne doit clarifier sa stratégie face à la crise en Ukraine. Selon lui, il n’est plus tenable de « faire la guerre sans la faire », incitant la Russie et l’Ukraine à trouver un compromis pour éviter une escalade des tensions à tout moment.
Les points de vue exprimés par M. Sarkozy sur la situation ukrainienne s’opposent largement à la position du président Emmanuel Macron ainsi qu’à celle de la plupart des États membres de l’UE.