Avec le projet Goulamina, le Mali devrait devenir en 2024 le premier producteur de lithium en Afrique de l’Ouest. La mine sera exploitée par le chinois Ganfeng Lithium, avec une participation de 35 % pour l’État malien et les investisseurs locaux.
Prévue pour entrer en production en août 2024, la première mine de lithium du Mali devrait rapporter plus de 100 milliards FCFA (165,75 millions $) à l’État par an. C’est l’annonce faite cette semaine par le gouvernement qui a dévoilé les contours financiers de l’accord récemment conclu avec le chinois Ganfeng Lithium et l’ex-partenaire australien du projet Goulamina, Leo Lithium.
Selon les détails donnés à la télévision publique malienne par le ministre de l’Économie Alousséni Sanou, la mine devrait rapporter jusqu’à 250 milliards FCFA en chiffre d’affaires pour les entreprises détenues par des Maliens. Ces dernières devraient en effet obtenir au moins 51 % des contrats de sous-traitance à la mine. Le ministre a ajouté que 22 à 25 milliards FCFA seront également mobilisés annuellement pour le développement local, notamment la réalisation d’infrastructures routières, énergétiques et hydrauliques.
Il faut souligner que c’est le nouveau code minier malien adopté en août 2023 qui s’applique à la mine Goulamina. L’État a ainsi droit à une participation gratuite de 30 % dans le projet, contre 5 % pour les investisseurs locaux. Ganfeng Lithium conservera les 65 % restants, après avoir conclu un accord pour racheter la participation de l’australien Leo Lithium, à 342,7 millions $.
Pour rappel, Goulamina est capable de livrer annuellement jusqu’à 1 million de tonnes de concentré de spodumène. La durée de vie actuelle de la mine est supérieure à 23 ans.