Le ministère des Transports et de la Logistique du Maroc a élaboré une nouvelle charte avec les tarifs et conditions pour la location de voitures sans chauffeur.
La charte, qui entrera en vigueur demain, vise à encourager et à encadrer les investissements dans le secteur. Il contient, entre autres, des exigences relatives au statut social, au capital, au nombre de voitures dans le parc et à la formation des gestionnaires des sociétés de location de voitures.
Les nouvelles règles sont le résultat de consultations entre le ministère et les syndicats et organisations du secteur, qui se plaignent depuis des années de la concurrence déloyale et des pratiques malsaines. Par exemple, il y a eu des cas où des sociétés de location de voitures ont payé de petites avances pour des voitures et ont ensuite fait faillite, ou ont loué leurs voitures à des jeunes qui les utilisaient pour transporter des personnes via des applications de transport, telles que InDrive, Yango et Careem.
Ces applications, qui sont populaires auprès des clients et des conducteurs, fonctionnent dans un vide juridique au Maroc. Ils sont considérés comme illégaux par les autorités, et les transporteurs font l’objet de plaintes quotidiennes et d’amendes pour « transport clandestin ». Les applications sont également une source de perte de revenus pour le Trésor car les entreprises étrangères qui les exploitent ne paient pas d’impôts dans le pays.
Les transporteurs espèrent que leurs activités seront légalisées par les autorités, notamment en vue de la Coupe du monde 2030, qui sera accueillie par le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Le gouvernement a déclaré que le ministère des Transports et de la Logistique étudiait ce type d’activité, mais il n’y a toujours pas de clarté sur les conditions et les permis.
Le ministère des Transports et les représentants des sociétés de location de voitures tiendront de nouvelles réunions au cours de la période à venir, afin de discuter d’autres questions liées au secteur, telles que l’utilisation des points de contrôle de sécurité, la responsabilité juridique des sociétés de location de voitures et le rôle du ministère public et du ministère de la Justice.