L’Occident exprime son inquiétude suite à des informations faisant état de la présence d’avions russes sur l’île de Djerba en Tunisie. Ces rapports ont émergé après que le Premier ministre italien Giorgia Meloni a soulevé la question lors de sa visite officielle à la Maison Blanche en mars 2024. Selon le site italien La Repubblica, l’aéroport de Djerba, un havre touristique dans le sud-est de la Tunisie, aurait été le théâtre d’un atterrissage inhabituel d’avions militaires russes.
Un représentant anonyme du Département d’État américain a exprimé des préoccupations concernant les mouvements et la présence russes en Tunisie, déclarant : « Nous continuons d’être préoccupés par les activités de Wagner, ainsi que par celles soutenues par la Russie sur le continent africain, qui alimentent les conflits et favorisent la migration irrégulière, y compris vers la Tunisie. ». L’article suggère que du matériel a été déchargé à Djerba et que du personnel pourrait y être présent.
Alors que les autorités tunisiennes sont restées silencieuses sur le sujet, Moscou a nié les allégations lundi dans un communiqué émis par son ambassade en Libye — et non en Tunisie — qualifiant les informations de La Repubblica de « mensonges » et de « fabrications ». La Tunisie, traditionnellement alignée avec le camp occidental, pourrait être vulnérable à l’influence de Moscou, spéculent des analystes européens, en raison de la dérive autocratique du président Kaïs Saïed, fréquent critique des « diktats » de l’Occident.
Des sources diplomatiques ont noté à Le Monde qu’il y a effectivement eu des rotations d’avions russes à Djerba, mais la nature de ces rotations n’est pas claire. Des théories circulent en Tunisie sur ces événements suspects à l’aéroport de Djerba depuis des mois. Certains spéculent qu’il s’agit de personnel de Wagner, tandis que d’autres suggèrent qu’il s’agit de cargaisons de vodka. Une hypothèse plus spéculative suggère que certains avions pourraient transporter des migrants pour submerger les points de passage frontaliers de la Tunisie, créant ainsi une crise.
