Situé dans la province du Zhejiang dans la ville de Jinhua, le Musée africain de l’université normale de Zhejiang expose le riche héritage culturel du continent africain ainsi que les liens durables entre l’Afrique et la Chine.
Créé en 2010 par l’Institut d’études africaines de l’université normale de Zhejiang, ce musée met en lumière la culture africaine à travers tout le continent décrivant ainsi l’importance de cette culture continentale très riche. Grand de 400 mètres carrés, on y trouve plusieurs objets africains qui racontent son histoire, son développement et décrivent sa beauté. Il s’agit notamment des artefacts historiques et des panneaux d’interprétation informatifs décrivant l’importance de la culture, des instruments de musique, des sculptures, des articles ménagers, des masques, des costumes, l’histoire générale et les perspectives d’avenir, ainsi que les liens continentaux avec la Chine.
Dans le cadre de leur séjour en Chine, les journalistes africains participant au programme de formation médiatique du Centre international de presse et de communication de Chine ont récemment visité les lieux et ont été impréssionnés. « A travers ce Musée, nous donnons la possibilité aux Chinois, qui n’ont pas toujours cette chance d’aller en Afrique, d’expérimenter l’Afrique sur place de sorte à connaître l’Africain, connaître sa culture, ainsi mieux établir les relations beaucoup plus équitables avec lui. Pour ce qui est des objets installés dans le musée, ils nous viennent le plus souvent des dons, des ambassades africaines en Chine, mais aussi des particuliers. Aussi, certains des dons sont le fruit des échanges et coopérations entre l’université normale de Zhejiang et les universités africaines car l’université a établi des coopérations avec plus d’une trentaine d’universités africaines », a expliqué le docteur camerounais Rodrigue Taling Tene, vice-directeur du Centre d’études francophones de l’Institut des études africaines de l’université normale de Zhejiang.
Présentant ledit institut, le professeur-chercheur malien, Yoro Diallo, également directeur du Centre d’études francophones de l’institut et celui du musée a fait savoir que, depuis sa création, plusieurs étudiants y ont été formés en master et doctorat. Ce centre d’encadrement africain initie des activités visant à faire connaître l’Afrique à la jeunesse chinoise et africaine, faire connaître la compression sino-africaine à travers des activités comme les Think Tanks. « … Je pense que mieux nous nous connaissons sur le plan culturel, mieux nos relations peuvent s’approfondir, parce que nous avons déjà d’excellentes relations en matière politique, économique et culturelle. Nous avons encore des efforts à faire pour mieux nous comprendre. C’est pourquoi je dis qu’il est souhaitable même que nous ayons des musées de Chinois en Afrique pour que les Africains qui n’ont pas l’opportunité de venir en Chine puissent découvrir la culture chinoise », a-t-il dit.
Premier du genre en Chine, l’Institut d’études africaines de l’université normale de Zhejiang s’impose comme un pilier pour les échanges sino-africains. C’est l’un des premiers centres qui donne la priorité aux études africaines. Développé au cours d’une décennie, il propose des enseignements liés au développement économique aux étudiants chinois et étrangers. Parmi les milliers d’étudiants étrangers présents sur le campus, beaucoup viennent de divers pays africains. Fondé par le professeur Liu Hongwu, l’Institut compte une cinquantaine de chercheurs chinois et africains originaires du Cameroun, du Nigeria, de la Somalie et de l’Afrique du Sud…