Étiquette : Xi Jinping

  • Xi envoie un message de félicitations au 38e sommet de l’Union africaine

    Xi envoie un message de félicitations au 38e sommet de l’Union africaine

    Le président chinois Xi Jinping a envoyé samedi un message au 38e sommet de l’Union africaine (UA), adressant ses chaleureuses félicitations aux pays africains et au peuple africain.

    Face à la conjoncture internationale actuelle complexe et entremêlée, le Sud global, représenté par la Chine et l’Afrique, s’est développé de manière significative, a noté M. Xi.

    Au cours de l’année écoulée, l’UA a uni et conduit les pays africains à faire progresser vigoureusement l’intégration, à répondre activement aux défis régionaux et mondiaux, et à parler à l’unisson en tant que « voix de l’Afrique », a fait observer M. Xi.

    Notant que ces efforts ont conduit à un renforcement continu du statut et de l’influence de l’Afrique sur la scène internationale, il a souhaité sincèrement aux pays africains et aux Africains un succès encore plus grand sur la voie de l’indépendance, de l’autosuffisance et du développement.

    M. Xi a affirmé que l’année 2024 verrait un développement vigoureux des relations entre la Chine et l’Afrique.

    Avec le succès du sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine et l’Afrique sont entrées dans une nouvelle étape dans la construction conjointe d’une communauté de destin de tout temps pour la nouvelle ère, et sont restées à l’avant-garde de la construction d’une communauté de destin pour l’humanité, a noté M. Xi.

    Il s’est dit prêt à travailler avec les dirigeants africains pour promouvoir la mise en œuvre des six propositions visant à faire avancer conjointement la modernisation et des dix actions de partenariat, afin d’obtenir des résultats plus tangibles au profit des 2,8 milliards de Chinois et d’Africains.

  • Rééquilibrage mondial : Vers un nouvel ordre multipolaire

    Rééquilibrage mondial : Vers un nouvel ordre multipolaire

    Les responsables politiques, diplomates, universitaires, experts et journalistes du monde entier s’accordent à dire que le paysage géopolitique mondial a subi une profonde transformation au cours des dernières décennies. Dans le même temps, la montée du populisme et du nationalisme extrêmes a des répercussions sur l’ordre international tel qu’il a été établi depuis l’après-Seconde Guerre mondiale et surtout depuis la fin de la guerre froide.

    Aujourd’hui, ces observateurs ont tendance à accorder de l’importance à la dimension personnelle dans l’échiquier politique et diplomatique. À cet égard, Vladimir Poutine en Russie et Donald Trump aux États-Unis méritent qu’on s’y intéresse. Leur croyance idéologique profonde dans la grandeur et l’importance stratégique de leur pays mérite d’être examinée avec sérieux. Le rejet par la Russie de la domination unipolaire des États-Unis a été exprimé avec conviction par Vladimir Poutine dans son discours à la Conférence de Berlin sur la sécurité, le 7 février 2007. Poutine a avancé des arguments en faveur de l’instauration d’un monde multipolaire. La Chine a exprimé une position similaire au cours des quinze dernières années.

    Cet article examine la résurgence de la Russie, l’importance de la doctrine « America First », l’essor de la Chine et la fragmentation de la gouvernance mondiale qui en résulte. Il se conclut par une analyse des défis et des opportunités stratégiques du nouveau paradigme géopolitique. Il vise à examiner les implications des changements à l’échelle mondiale.

    L’ordre mondial en question

    Alors que de nouvelles tendances remettent en cause la durabilité de la puissance de l’Occident et renforcent même un certain débat sur le déclin de l’Occident (Etats-Unis et Europe), on ne peut s’empêcher d’observer l’émergence d’un nouveau phénomène dans les relations internationales. La scène devient floue en raison de l’émergence d’hommes d’affaires milliardaires à la tête de méga-entreprises, qui remettent en cause la mainmise des gouvernements et des États indépendants sur le pouvoir, la finance et la diplomatie.

    Il est communément admis que les politiques libérales menées par les États-Unis et leur engagement international après la Seconde Guerre mondiale et la rivalité bipolaire Est-Ouest pendant la guerre froide ont largement contribué à la chute de l’Union soviétique. Il en est résulté l’émergence d’un monde fragmenté et unipolaire, dirigé par les États-Unis. Cela s’est produit au grand désespoir des pays du Sud, qui percevaient le monde bipolaire comme un équilibre contre la domination d’une seule superpuissance.

    De plus, l’hégémonie américaine s’est largement affirmée, notamment depuis la première guerre du Golfe et l’opération américaine « Tempête du désert » pour la libération du Koweït en 1991. L’hégémonie américaine s’est renforcée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. La coalition internationale dirigée par les États-Unis est née de la nécessité de vaincre le terrorisme d’Al-Qaïda en Afghanistan, la politique de Saddam Hussein en Irak, les troubles sous Mouammar Kadhafi, les guérillas d’Al Shabab, pour n’en citer que quelques-uns.

    La résurgence des puissances mondiales

    L’accession de Vladimir Poutine à la tête de la Russie incarne la volonté de restaurer l’influence et la présence internationale de la Russie. De son côté, Donald Trump cherche à rétablir la grandeur des États-Unis par la doctrine du « America First ». Les deux dirigeants adoptent des politiques nationalistes, renforcent leurs capacités nationales et remettent en cause l’ordre mondial établi. Ils visent à favoriser des changements dans l’ordre mondial, construit sur le multilatéralisme depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Cette transformation s’accompagne de la montée des populismes, du déclin du multilatéralisme et de l’émergence de nouveaux pôles de pouvoir. La Chine et la Russie, en particulier, jouent un rôle central dans cette nouvelle configuration. La Chine, forte de ses aspirations au renouveau de la grandeur de l’Empire du Milieu, s’est érigée en puissance de premier plan dans des domaines variés tels que le commerce, les nouvelles technologies, l’espace et la puissance militaire. Elle se positionne aujourd’hui comme un acteur clé de l’économie mondiale.

    Pendant la Guerre froide, les États-Unis et l’URSS dirigeaient deux blocs opposés à tous les niveaux (idéologique, géostratégique, économique). Aujourd’hui, les États-Unis et la Russie se retrouvent dans des approches concurrentes, notamment dans la gestion des affaires internationales et la défense de leurs intérêts.

    La Russie de Poutine, une puissance renaissante

    Depuis son accession au pouvoir, Vladimir Poutine s’est donné pour mission de restaurer le statut de puissance de la Russie, non seulement en Europe, mais aussi dans le monde. Sa stratégie s’est manifestée par des engagements militaires, notamment en Crimée et en Syrie, ainsi que par une politique énergétique stratégique. La Russie utilise ses vastes ressources naturelles pour renforcer son influence, notamment en Europe.

    L’intégration eurasienne est un autre axe majeur de la stratégie russe, promue comme une alternative aux alliances occidentales. La Russie a réussi à consolider sa présence géopolitique et à développer des partenariats stratégiques dans des régions clés comme le Moyen-Orient et l’Afrique.

    Les BRICS, un modèle de changement

    L’un des grands succès de la Russie réside dans le rôle clé qu’elle a joué dans la création et le développement du groupe BRICS, regroupant le Brésil, l’Inde, la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud. Ce groupement vise à représenter un bloc d’économies émergentes et à promouvoir un nouvel ordre mondial multipolaire.

    La création des BRICS a permis de développer des structures de coopération économique, politique et sécuritaire. La Russie considère ce groupe comme un moyen de renforcer son influence géopolitique. La création de nouvelles institutions multilatérales, comme la Nouvelle banque de développement (NDB), offre des alternatives aux institutions dominées par l’Occident.

    Le rôle de la Russie dans les BRICS est motivé par des intérêts géopolitiques et économiques visant à modifier l’équilibre mondial des pouvoirs. L’élargissement des BRICS en 2023 a inclus de nouveaux membres comme l’Éthiopie, l’Égypte, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, confirmant l’importance croissante de cette coalition.

    Un monde multipolaire : défis et opportunités

    La deuxième présidence Trump accélère la crise du multilatéralisme en promouvant l’unilatéralisme et en sapant les alliances internationales. Cependant, cette dynamique encourage à la fois la résilience des institutions internationales et l’émergence d’autres acteurs sur la scène mondiale. La Chine, la Russie et des puissances régionales comme l’Inde jouent un rôle croissant dans ce nouvel ordre multipolaire.

    Ce changement de paradigme géopolitique entraîne une instabilité accrue et une concurrence plus forte entre les puissances. Toutefois, il présente également des opportunités pour les pays capables de s’adapter et de développer des stratégies efficaces pour naviguer dans cet environnement complexe.

    Les leçons du passé et du présent sont claires : dans un monde en mutation, l’adaptabilité et la clairvoyance stratégique seront essentielles à la survie et au succès des nations dans un ordre mondial en constante évolution.

  • L’Amérique en retrait : Comment les errements de Donald Trump ouvrent la voie à la Chine de Xi Jinping

    L’Amérique en retrait : Comment les errements de Donald Trump ouvrent la voie à la Chine de Xi Jinping

    Le 20 janvier 2025, Donald Trump, fraîchement réinstallé à la Maison-Blanche après une élection marquée par la polarisation extrême de la société américaine, a signé une série de décrets bouleversant la politique étrangère des États-Unis. Parmi ces décisions, l’ordre de suspendre tous les programmes d’aide et d’assistance étrangère se distingue par son ampleur et ses conséquences stratégiques. Officiellement justifiée par la nécessité d’évaluer l’« efficacité programmatique » de ces initiatives et leur « cohérence avec les intérêts américains », cette décision constitue une rupture brutale avec des décennies de diplomatie fondée sur l’influence économique et le soft power. Mais au-delà du dogmatisme trumpien, cette volte-face profite directement à un acteur incontournable de la scène mondiale : la Chine de Xi Jinping.

    Loin d’être un simple ajustement budgétaire, la suspension des programmes d’aide américains traduit une volonté assumée de repli sur soi. Dès le 26 janvier, le secrétaire d’État Marco Rubio a renforcé cette directive en exigeant une suspension immédiate de toute assistance étrangère. Certes, face à une levée de boucliers de la société civile et aux images déchirantes diffusées par les médias — notamment celles d’enfants privés de traitements contre le SIDA et de réfugiés syriens laissés sans soutien — une dérogation a été concédée pour certaines actions humanitaires. Mais cette concession tardive ne saurait masquer la réalité : les États-Unis se délestent d’un levier d’influence majeur, abandonnant des terrains que Pékin est prêt à occuper.

    Depuis deux décennies, la Chine s’est imposée comme un acteur clé de l’aide au développement, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Toutefois, contrairement aux États-Unis, Pékin n’a jamais cherché à conditionner son assistance à des critères démocratiques ou à des réformes politiques. Son approche pragmatique et fondée sur les infrastructures — via l’initiative des « Nouvelles Routes de la Soie » — lui a permis de nouer des partenariats solides avec des pays en quête d’investissements. En réduisant son engagement international, Washington accélère cette dynamique et offre à la Chine un boulevard pour renforcer son influence.

    Le démantèlement de l’USAID : un aveu d’impuissance face à Pékin ?

    L’assaut sur l’aide étrangère ne s’arrête pas aux coupes budgétaires. Il s’inscrit dans une volonté plus large de démantèlement institutionnel, telle que définie par le Projet 2025, un document de référence pour l’administration Trump visant à remodeler l’exécutif selon une vision nationaliste et conservatrice. Parmi ses recommandations : le réalignement de l’aide étrangère sur les objectifs de la politique trumpienne, l’élimination des programmes jugés trop progressistes (notamment ceux liés à la diversité, à l’environnement et aux droits des femmes), et une refonte de l’USAID, l’agence américaine pour le développement international.

    Les initiatives lancées lors du premier mandat de Trump pour restructurer l’USAID avaient échoué face à l’opposition du Congrès et des diplomates chevronnés. Cette fois, la stratégie s’avère plus radicale : la suspension prolongée de l’aide, combinée à un démantèlement des hauts échelons de l’agence, marque un coup d’arrêt brutal à la présence américaine sur de nombreux terrains stratégiques. En interne, la mise sous tutelle de l’USAID par le « Département de l’efficacité gouvernementale » (DOGE) témoigne de cette volonté de filtrer les programmes en fonction des priorités politiques du président.

    Face à ce vide laissé par Washington, Pékin n’a même pas besoin d’augmenter son aide pour accroître son emprise. Les États qui dépendaient du soutien américain, notamment en Afrique et en Asie du Sud-Est, se tournent naturellement vers la Chine, dont l’approche ne souffre ni d’atermoiements bureaucratiques ni de revirements idéologiques.

    Vers un monde sous leadership chinois ?

    L’isolement diplomatique imposé par Trump à son propre pays ne fait qu’accélérer un processus déjà en cours : l’érosion de l’influence américaine au profit de la Chine. À l’inverse du pragmatisme de Xi Jinping, qui capitalise sur chaque faux pas de Washington pour renforcer l’image de Pékin comme un acteur fiable, la politique étrangère américaine semble désormais dictée par une idéologie plus préoccupée par la destruction du multilatéralisme que par la défense des intérêts à long terme des États-Unis.

    Le retrait américain de la scène internationale n’affaiblit pas seulement la position de Washington vis-à-vis de Pékin. Il alimente une méfiance croissante chez ses alliés, qui voient dans ces revirements successifs le signe d’une Amérique instable et peu fiable. Déjà, plusieurs pays européens ont commencé à diversifier leurs relations diplomatiques et économiques, intégrant progressivement la Chine dans leurs stratégies de partenariat. En Afrique, où les États-Unis peinent à contrer l’offensive économique chinoise, cette politique du vide risque de sceller définitivement l’ascendant de Pékin sur le continent.

    Alors que Trump mise sur une diplomatie du repli et de la confrontation, Xi Jinping déroule méthodiquement son plan pour imposer la Chine comme le centre névralgique du commerce et du développement mondial. Si cette tendance se confirme, il se pourrait bien que, dans quelques années, l’on regarde le deuxième mandat de Trump comme le moment où les États-Unis ont définitivement laissé les rênes du monde à la Chine.

  • Chine : Xi Jinping salue les progrès solides du pays malgré les défis de l’année 2024

    Chine : Xi Jinping salue les progrès solides du pays malgré les défis de l’année 2024

    Le président chinois Xi Jinping a salué lundi les progrès solides réalisés par le pays pour faire avancer la modernisation à la chinoise malgré les situations “complexes et difficiles” au cours de l’année écoulée, lors d’une réception de haut niveau organisée à la veille du Nouvel An chinois.

    “Pendant l’Année du dragon, nous avons fait preuve de vitalité et d’un esprit volontariste. Nous avons bravé les tempêtes et aperçu l’arc-en-ciel”, a déclaré M. Xi, également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président de la Commission militaire centrale (CMC).

    Face à des situations complexes et difficiles, la Chine a réagi avec sang-froid et a mis en œuvre un ensemble de mesures globales, a surmonté les difficultés et est allée de l’avant avec détermination, a ajouté M. Xi lors d’une réception organisée par le Comité central du PCC et le Conseil des Affaires d’Etat pour inaugurer l’Année du serpent, qui débute le 29 janvier.

    Lors de la réception à laquelle ont assisté plus de 2.000 personnes, M. Xi a adressé ses vœux de fête du Printemps au peuple chinois multiethnique, aux compatriotes des Régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao, aux compatriotes taïwanais et aux ressortissants chinois à l’étranger.

    Au cours de l’année écoulée, la Chine a appliqué efficacement les politiques existantes et a lancé de manière proactive un ensemble de politiques incrémentales, ce qui a contribué à promouvoir la reprise de l’économie, a déclaré M. Xi.

    La Chine a réalisé des progrès remarquables en matière d’innovation technologique et industrielle, et les forces productives de nouvelle qualité ont progressé régulièrement. L’emploi et les prix à la consommation en Chine sont également restés stables, a-t-il affirmé.

    D’un point de vue global, la Chine reste un moteur important de la croissance économique mondiale, a déclaré M. Xi.

    La Chine a fait face aux catastrophes naturelles majeures avec des mesures fortes et efficaces, a poursuivi M. Xi, ajoutant que l’équipe de Chine avait réalisé sa meilleure performance à l’étranger aux Jeux olympiques de Paris et que le pays avait donné davantage d’énergie positive à la sauvegarde de la paix et de la stabilité mondiales et à la promotion du développement et du progrès de l’humanité.

    M. Xi a salué le parcours de l’année écoulée comme étant “extraordinaire” et les réalisations comme étant “très encourageantes”.

    “Nous avons prouvé une fois de plus, grâce à notre travail acharné, qu’aucune difficulté ni aucun obstacle n’arrêtera le peuple chinois dans sa quête d’une vie meilleure”, a déclaré M. Xi. “Notre parcours historique vers un pays puissant et le renouveau national ne sera pas entravé.”

    “Nous ouvrirons sans aucun doute de nouveaux horizons dans la réforme et le développement tant que nous renforcerons notre conviction et notre confiance, que nous affronterons directement les problèmes et les obstacles, et que nous relèverons les risques et les défis sans hésitation”, a ajouté M. Xi.

    En 2025, la Chine approfondira de manière plus poussée la réforme sur tous les plans, élargira davantage l’ouverture de haut niveau, préviendra et désamorcera les risques dans les domaines clés ainsi que les chocs extérieurs, et favorisera une reprise économique durable, a déclaré M. Xi.

    Des suggestions pour le 15e Plan quinquennal (2026-2030) seront formulées et la Chine continuera à s’efforcer d’atteindre des objectifs grandioses, a-t-il noté.

    La Chine continuera à améliorer le niveau de vie de la population et veillera à ce que les fruits de la modernisation profitent davantage et de manière plus équitable à l’ensemble de la population, a ajouté M. Xi.

    Le serpent symbolise la sagesse et la vitalité dans la culture chinoise, a expliqué M. Xi, qui a exprimé l’espoir de voir les Chinois de tous les groupes ethniques rester confiants, pleins d’espoir et aller de l’avant en faisant preuve d’un esprit d’entreprise.

    Li Qiang a présidé la réception. D’autres hauts responsables, dont Zhao Leji, Wang Huning, Cai Qi, Ding Xuexiang, Li Xi et Han Zheng étaient également présents à l’événement.

  • L’ascension stratégique de la Chine dans l’espace : une nouvelle dynamique en 2025

    L’ascension stratégique de la Chine dans l’espace : une nouvelle dynamique en 2025

    L’année 2024 a marqué un moment important dans la trajectoire du programme spatial chinois, qui reflète les ambitions stratégiques plus larges de la direction du président Xi Jinping. Alors que la Chine se positionne comme une grande puissance spatiale, les implications pour la géopolitique mondiale sont profondes. Le concept traditionnel de géopolitique est de plus en plus remodelé par l’espace et la technologie, et la stratégie spatiale de la Chine joue un rôle central dans cette transformation. Il est particulièrement significatif que, sous la présidence de Donald Trump, il y aura peu d’espoir d’améliorer les relations déjà tendues entre les États-Unis et la Chine, deux des plus grandes puissances spatiales du monde.

    Alors que de nombreux pays font progresser leurs capacités spatiales pour atteindre leurs objectifs économiques et géopolitiques, la Chine considère la puissance spatiale comme un élément essentiel de sa puissance nationale globale. Le concept de puissance nationale globale, formulé pour la première fois par Deng Xiaoping en 1984, met l’accent sur la nécessité d’évaluer la force d’une nation de manière holistique. L’affirmation de Deng selon laquelle « pour mesurer la puissance nationale d’un pays, il faut regarder de manière globale et sous tous les angles » reste un principe directeur pour les perspectives stratégiques de la Chine. Sous le président Xi, la vision de la Chine pour étendre ses capacités spatiales va au-delà de l’équilibre de l’équation de la puissance mondiale ; Il s’agit d’une stratégie intégrée qui aligne ses objectifs économiques, de défense et de politique étrangère.

    Au cours des dernières années, malgré l’incertitude économique, la Chine a maintenu des investissements substantiels dans son programme spatial, ce qui témoigne de son engagement envers des objectifs spatiaux à long terme. Parmi les réalisations notables de 2024, citons :

    1. Mission Chang’e-6 : La Chine est devenue le premier pays à récupérer des échantillons de la face cachée de la Lune, avec l’atterrissage du vaisseau spatial Chang’e-6 sans équipage dans le bassin du pôle Sud-Aitken, un cratère géant situé dans l’hémisphère éloigné de la Lune.

    2. Mégaconstellation de Guowang : La Chine a lancé les 10 premiers satellites de sa mégaconstellation de Guowang le 16 décembre à l’aide d’une fusée Longue Marche 5B. La constellation, qui vise à fournir des services mondiaux à large bande, s’inscrit dans le cadre plus large de la politique plus large de la Chine en matière de « nouvelles infrastructures », qui vise à renforcer son économie numérique et à atteindre les régions mal desservies. Un deuxième lot de satellites, le Satellite Internet Low-Orbit Group 02, a été lancé début 2024.

    3. Station spatiale Tiangong : En avril 2024, la station spatiale chinoise Tiangong a soutenu plus de 130 projets de recherche scientifique, impliquant plus de 500 instituts mondiaux et ayant donné lieu à la publication de plus de 280 articles dans des revues internationales de premier plan. Ces projets couvrent l’espace, les sciences de la vie, la médecine et les sciences des matériaux.

    4. Satellite réutilisable Shijian-19 : La Chine a lancé avec succès son premier satellite d’essai réutilisable, Shijian-19, à l’aide d’une fusée Longue Marche-2D. Cette étape importante permet à la Chine de concurrencer SpaceX dans le secteur des fusées réutilisables.

    En outre, les réseaux satellitaires de la Chine, y compris Guowang et Qianfan, renforcent son soft power en fournissant des services Internet par satellite mondiaux, avec des accords tels que celui avec le Brésil prévu pour 2026. Ces systèmes garantissent également l’indépendance stratégique de la Chine vis-à-vis de fournisseurs étrangers comme Starlink, soulignant leur valeur militaire et géopolitique, notamment après l’interruption des services satellitaires en Ukraine pendant la guerre.

    L’investissement indéfectible de la Chine dans son programme spatial reflète une orientation stratégique axée sur l’autonomie technologique et l’influence géopolitique. Les réalisations de 2024, telles que la mission Chang-6 et la mégaconstellation de Guowang, soulignent l’ambition de la Chine d’être une puissance spatiale de premier plan. Ces progrès renforcent non seulement ses capacités scientifiques, mais améliorent également sa position géopolitique, notamment grâce à des initiatives qui réduisent la dépendance à l’égard des infrastructures spatiales étrangères. Au fur et à mesure que la Chine progresse dans des domaines tels que les fusées réutilisables et les services mondiaux à large bande, elle s’est positionnée comme un concurrent redoutable des puissances spatiales occidentales, notamment en termes d’autonomie militaire et stratégique.

    La Chine a commencé la nouvelle année en lançant le 7 janvier une fusée Longue Marche 3B pour déployer un satellite expérimental dans l’espace, accomplissant ainsi la première mission spatiale du pays en 2025. Les principaux objectifs en matière d’espace pour 2025 sont les suivants :

    1. Mission Tianwen-2 : En 2025, la Chine lancera la mission Tianwen-2 pour échantillonner l’astéroïde géocroiseur Kamoʻoalewa (2016 HO3) et ramener les échantillons sur Terre. Le vaisseau spatial effectuera ensuite une manœuvre de fronde gravitationnelle pour se diriger vers la comète 311P/PANSTARRS de la ceinture principale.

    2. Satellites de communication quantique : La Chine prévoit de lancer deux à trois satellites de communication quantique en orbite terrestre basse (LEO) en 2025. Ces satellites feront progresser les technologies de distribution de clés quantiques (QKD) et contribueront au développement d’un réseau mondial de communications quantiques, avec un satellite en orbite terrestre moyenne prévu pour 2027.

    3. Satellite d’énergie solaire : Les scientifiques chinois visent à lancer un satellite d’énergie solaire d’ici 2025. Doté de panneaux solaires s’étendant sur 5 à 6 kilomètres, le satellite transmettra de l’énergie à la Terre à l’aide de faisceaux micro-ondes ou laser, marquant ainsi une étape importante dans la recherche spatiale de la Chine sur l’énergie.

    L’agenda spatial de la Chine pour 2025 reflète une approche hautement stratégique et multidimensionnelle. En ciblant des objectifs ambitieux comme la mission Tianwen-2, le pays étend ses capacités technologiques ainsi que l’exploration spatiale. L’accent mis sur l’échantillonnage des astéroïdes, en particulier avec le kamo’oalewa (2016 HO3), souligne l’aspiration de la Chine non seulement à explorer de nouveaux corps célestes, mais aussi à être pionnière dans l’utilisation des ressources astéroïdes, un domaine d’intérêt croissant à l’échelle mondiale. La manœuvre gravitationnelle de fronde du vaisseau spatial qui a suivi pour la comète 311P/PANSTARRS démontre une fois de plus la volonté de Chin de maîtriser des techniques complexes de navigation spatiale et de consolider sa compétitivité future dans l’exploration de l’espace lointain. Parallèlement, l’initiative des satellites de communication quantique vise à faire de la Chine un chef de file en matière de communications sécurisées de nouvelle génération, positionnant le pays pour influencer l’avenir de l’infrastructure numérique mondiale. Le projet de satellite d’énergie solaire signale l’intention de la Chine de devenir un chef de file en matière de solutions énergétiques spatiales, offrant ainsi le potentiel de révolutionner les systèmes énergétiques mondiaux.

    Le programme spatial de la Chine, sous la présidence de Xi Jinping, reflète à la fois un défi à la domination américaine et une stratégie géopolitique plus large d’affirmation de la puissance technologique et stratégique. Cette ambition reflète la diplomatie du « loup guerrier » de la Chine, mettant l’accent sur une position mondiale plus affirmée. Des initiatives clés telles que les méga-constellations de satellites, les fusées réutilisables et le ravitaillement en orbite pourraient perturber l’économie spatiale et donner à la Chine un avantage stratégique, en particulier contre ses concurrents américains comme SpaceX.

    Un nombre croissant de pays s’engagent dans des initiatives spatiales collaboratives avec la Chine. Que ce soit par le biais des BRICS ou de l’APSCO, la Chine est devenue la puissance spatiale dominante, remodelant le paysage de la coopération spatiale internationale. La coopération spatiale de la Chine au sein du bloc des BRICS renforce encore sa position. Par le biais de la constellation de satellites de télédétection des BRICS, la Chine collabore avec le Brésil, la Russie, l’Inde et l’Afrique du Sud sur une infrastructure satellitaire partagée, renforçant ainsi l’influence géopolitique et les échanges technologiques.

    Encore une fois, l’Organisation de coopération spatiale Asie-Pacifique (APSCO) comprend des États membres notables comme le Bangladesh, l’Iran, la Mongolie, le Pakistan, le Pérou, la Thaïlande et la Turquie.

    De plus, le paysage spatial américain est compliqué par des changements potentiels de politique, en particulier avec l’influence d’Elon Musk sur la stratégie spatiale, compte tenu de son rôle avec SpaceX et de ses contrats gouvernementaux. Le rôle consultatif de Musk dans un éventuel second mandat de Trump pourrait avoir un impact sur la rivalité spatiale entre les États-Unis et la Chine, car les intérêts commerciaux de SpaceX recoupent les priorités de sécurité nationale et de politique étrangère.

  • Poutine et Xi : Une visioconférence pour une « Vision commune »

    Poutine et Xi : Une visioconférence pour une « Vision commune »

    Ce 21 janvier, quelques heures seulement après l’investiture de Donald Trump comme président des États-Unis, Vladimir Poutine et Xi Jinping ont tenu une visioconférence pour affirmer une fois de plus la solidité des relations sino-russes. Cette rencontre virtuelle a été marquée par des déclarations ambitieuses, soulignant leur vision commune d’un monde multipolaire et les progrès tangibles dans leur coopération bilatérale.

    Vladimir Poutine : une alliance fondée sur l’amitié et la confiance mutuelle

    Le président russe a ouvert les discussions en insistant sur la nature unique des relations entre Moscou et Pékin : « Les relations entre nos deux pays sont basées sur l’amitié et la confiance mutuelle. Elles sont autosuffisantes et indépendantes de la conjoncture mondiale. » Une affirmation qui souligne leur volonté commune de résister aux pressions occidentales.

    Parmi les autres points clés de son intervention :

    Un ordre mondial multipolaire : Moscou et Pékin appellent à la construction d’un système international plus juste, rejetant la domination unilatérale.

    Leadership énergétique : La Russie reste le principal fournisseur de gaz et de pétrole de la Chine, une coopération cruciale pour les deux économies.

    Partenariats diversifiés : Des projets stratégiques dans l’industrie, les transports, l’agriculture et le tourisme renforcent leur collaboration.

    Progression des échanges commerciaux : Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le commerce bilatéral a augmenté de plus de 7 % en 2024, atteignant plus de 220 milliards de dollars en 11 mois.

    Mémoire historique partagée : Poutine a souligné l’importance de prévenir la résurrection des idéologies fascistes et militaristes.

    Xi Jinping : vers de nouveaux sommets en 2025

    Le dirigeant chinois a répondu en affirmant l’importance de maintenir cette dynamique positive. Xi Jinping a exprimé la volonté de la Chine de porter ses relations avec la Russie à un niveau encore plus élevé dès 2025. « La Chine est prête à contrer les incertitudes extérieures en garantissant la stabilité et la résilience de nos relations », a-t-il déclaré.

    Les grandes lignes de son discours incluent :

    Croissance commerciale durable : La tendance positive des échanges bilatéraux devrait se poursuivre, renforçant leur interdépendance économique.

    Rôle de l’ONU : Pékin et Moscou défendent un système international où l’ONU joue un rôle central.

    Succès diplomatiques de 2024 : Xi a mis en avant les nombreux accords signés entre les deux pays, témoignant de la profondeur de leur partenariat.

    Cette visioconférence a lieu dans un contexte international marqué par des tensions croissantes avec l’Occident, notamment sur les questions économiques, militaires et technologiques. Pour Moscou et Pékin, il s’agit de consolider leur front commun face à ces défis. Leur coopération s’étend à des secteurs stratégiques tout en renforçant leur influence dans les instances internationales.

  • Xi Jinping souligne la confiance et les efforts assidus en 2025 pour relever les défis

    Xi Jinping souligne la confiance et les efforts assidus en 2025 pour relever les défis

    Le président chinois, Xi Jinping, a appelé mardi la nation à rester confiante pour l’année à venir, affirmant que la deuxième économie mondiale pouvait surmonter ses défis et ses pressions par des efforts assidus.

    Xi a fait ces remarques dans son message du Nouvel An 2025, diffusé via le China Media Group et Internet.

    En 2025, nous achèverons la mise en œuvre du 14e Plan quinquennal. Nous adopterons des politiques plus actives et plus efficaces, concentrerons nos efforts sur le développement de qualité, renforcerons l’autonomie et les capacités sur les plans scientifique et technologique, et maintiendrons la bonne dynamique du développement économique et social, a déclaré M. Xi.

    Selon M. Xi, « l’économie chinoise connaît de nouvelles conditions, dont les défis liés aux incertitudes à l’extérieur et la pression venant de la substitution de nouveaux moteurs de développement aux anciens ».

    « Mais nous l’emporterons par des efforts assidus. Nous avons grandi à travers les tempêtes et nous sommes sortis plus forts des épreuves. Nous devons rester confiants », a rappelé M. Xi.

    Passant en revue l’empreinte de la Chine en 2024, M. Xi a précisé que l’économie chinoise était repartie dans une bonne dynamique, avec un PIB qui dépasserait cette année 130.000 milliards de yuans (environ 18.080 milliards de dollars). La production céréalière a battu le record de 700 millions de tonnes.

    Il a également indiqué que la Chine avait développé des forces productives de nouvelle qualité en fonction des conditions sur le terrain. De nouveaux secteurs, de nouvelles activités et de nouveaux modèles économiques n’ont cessé d’émerger. La Chine a produit pour la première fois plus de 10 millions de véhicules à énergies nouvelles en 2024. De nouveaux progrès ont été réalisés dans les domaines du circuit intégré, de l’intelligence artificielle et de la communication quantique.

  • Xi salue le succès d’« un pays, deux systèmes »

    Xi salue le succès d’« un pays, deux systèmes »

    Le président Xi Jinping a souligné vendredi l’adhésion à long terme à « un pays, deux systèmes » et a exhorté Macao à poursuivre ses efforts pour diversifier son économie, alors qu’il s’adressait à un rassemblement pour célébrer le 25e anniversaire du retour de Macao dans la mère patrie.

    S’adressant à un public de plus de 1 000 personnes dans un grand stade sportif à Macao, Xi, qui est également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois et président de la Commission militaire centrale, a salué l’énorme succès de la pratique de « un pays, deux systèmes » avec les caractéristiques de Macao au cours des dernières années.

    « Les grandes réalisations de Macao depuis son retour dans la mère patrie ont prouvé au monde que la cause de « un pays, deux systèmes », avec ses forces institutionnelles distinctives et sa forte vitalité, est un bon système qui soutient la prospérité et la stabilité à long terme de Hong Kong et de Macao », a-t-il déclaré.

    Xi a déclaré que c’est un bon système qui sert la noble cause de construire un pays plus fort et de parvenir à un rajeunissement national, et un bon système qui aide à réaliser une coexistence pacifique et une coopération gagnant-gagnant entre les différents systèmes sociaux.

    Les valeurs de paix, d’inclusivité, d’ouverture et de partage incarnées dans « un pays, deux systèmes » sont communes à la Chine et au reste du monde, et méritent d’être sauvegardées conjointement, a-t-il ajouté.

    Macao et son voisin Hong Kong sont les deux régions administratives spéciales de la Chine régies par la politique « un pays, deux systèmes » depuis que la Chine a repris l’exercice de la souveraineté sur elles après de longues périodes de domination portugaise et britannique, respectivement. La politique leur permet de maintenir leurs systèmes et modes de vie capitalistes au sein de la Chine socialiste.

    Alors que la Chine entre dans une période cruciale de modernisation chinoise, Xi a déclaré que la politique est entrée dans une nouvelle étape et contribuera davantage au développement de Hong Kong et de Macao et au rajeunissement de la nation chinoise.

    John Lee Ka-chiu, directeur général de la RAS de Hong Kong, a déclaré que le discours du président Xi réitère son soutien à Hong Kong et Macao qui s’unissent pour conduire les progrès futurs à partir d’un point de vue nouveau et supérieur, offre une orientation claire pour le développement futur et éclaire davantage la voie à suivre pour les deux régions.

    Vendredi, Sam Hou-fai, un ancien juge principal de 62 ans, a prêté serment en tant que sixième mandat de chef de la RAS de Macao, lors d’une cérémonie officiée par Xi.

    S’exprimant lors du rassemblement, Xi a exhorté le nouveau gouvernement de Macao à promouvoir la diversification appropriée de l’économie locale, à améliorer l’efficacité de la gouvernance, à construire une plate-forme d’ouverture de niveau supérieur et à sauvegarder l’harmonie et la stabilité sociales.

    « Il convient de noter que la décision des autorités centrales de développer Hengqin vise à promouvoir une diversification économique appropriée à Macao et à faciliter la vie et le travail des résidents de Macao », a déclaré Xi, avertissant que les secteurs et les projets qui s’écartent de cet objectif doivent être évités.

    Macao était autrefois qualifiée de « ville de casino » pour son industrie de jeu dominante, mais cette situation change à mesure que la ville s’efforce de diversifier son économie de manière appropriée.

    Hengqin, situé à l’extrémité sud de Zhuhai dans la province du Guangdong et séparé de Macao par une étendue d’eau, est une plate-forme importante pour promouvoir le développement approprié et diversifié de l’économie de Macao.

  • Xi Jinping rencontre le président du parti Russie unie Dmitri Medvedev

    Xi Jinping rencontre le président du parti Russie unie Dmitri Medvedev

    Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois et président chinois, a rencontré jeudi à Beijing le président du parti Russie unie, Dmitri Medvedev.

    Depuis l’établissement des liens diplomatiques il y a 75 ans, la Chine et la Russie ont ouvert une nouvelle voie caractérisée par le respect mutuel, la coexistence harmonieuse et la coopération gagnant-gagnant entre grands pays et pays voisins, créant ainsi un modèle pour un nouveau type de relations internationales et pour les relations entre grands pays voisins, a déclaré M. Xi.

    Selon lui, la Chine est prête à travailler avec la Russie pour renforcer la synergie des stratégies de développement, exploiter la dynamique intrinsèque de la coopération bilatérale et apporter continuellement des avantages aux deux pays et aux deux peuples.

    La Chine et la Russie doivent renforcer la communication et la coordination au sein de cadres multilatéraux tels que les Nations unies (ONU), le mécanisme de coopération des BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai, soutenir fermement le système international avec l’ONU en son centre, et pratiquer un véritable multilatéralisme afin de rendre l’ordre international plus juste et équitable et de sauvegarder conjointement la stabilité stratégique mondiale ainsi que l’équité et la justice internationales, a affirmé M. Xi. Fin

  • Les dimensions stratégiques de la visite du président chinois Xi Jinping au Maroc

    Les dimensions stratégiques de la visite du président chinois Xi Jinping au Maroc

    La visite officielle du président chinois Xi Jinping au Maroc marque une étape cruciale dans le renforcement des relations sino-marocaines. Survenue dans un contexte international en pleine mutation, cette visite s’inscrit dans une série de transformations géopolitiques et économiques stratégiques qui pourraient profondément remodeler les liens entre Rabat et Pékin. Ce déplacement inédit soulève des enjeux diplomatiques, économiques et stratégiques majeurs, notamment dans le cadre de l’initiative mondiale « la Ceinture et la Route » et du rôle central que le Maroc entend jouer sur la scène africaine et internationale.

    Un contexte géopolitique en pleine recomposition

    La présence du président Xi Jinping au Maroc, au lendemain du sommet du G20 tenu au Brésil, reflète l’intérêt croissant de la Chine pour l’Afrique, et plus particulièrement pour le Maroc, perçu comme un partenaire clé sur le continent. Cette visite, tenue secrète jusqu’à la dernière minute, a été marquée par une réception protocolaire au plus haut niveau, avec l’accueil du prince héritier Moulay El Hassan et du Premier ministre Aziz Akhannouch à l’aéroport de Casablanca.
    Selon les analystes, cette visite témoigne d’un repositionnement stratégique de la Chine, non seulement pour étendre ses liens économiques, mais également pour répondre aux défis posés par l’influence croissante des États-Unis dans le monde en développement.

    Le Maroc, un pilier africain de l’initiative « la Ceinture et la Route »

    Depuis l’annonce de l’initiative « la Ceinture et la Route » en 2013, la Chine a cherché à renforcer ses connexions avec des pays clés situés sur les routes commerciales mondiales. Le Maroc, grâce à sa position géographique stratégique au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et du monde arabe, constitue une pièce maîtresse dans cette stratégie.
    Le royaume s’est imposé comme un hub logistique et financier en Afrique du Nord, attirant des investissements massifs dans les infrastructures, les ports et les énergies renouvelables. Ces initiatives renforcent non seulement son rôle en tant que plateforme régionale, mais également celui de porte d’entrée privilégiée pour les échanges entre l’Afrique et l’Europe.

    Au cours de la visite, Xi Jinping a réaffirmé la volonté de Pékin de renforcer la coopération dans ce cadre. Les deux pays envisagent d’approfondir leur partenariat stratégique, en misant sur le développement des infrastructures, la logistique et les technologies de pointe, des secteurs où la Chine excelle et où le Maroc aspire à devenir un leader régional.

    Des opportunités économiques en plein essor

    La Chine est devenue, ces dernières années, l’un des principaux investisseurs étrangers au Maroc, notamment dans des projets structurants. Les entreprises chinoises ont contribué à l’essor des énergies renouvelables au Maroc, à l’image des projets solaires de Noor Ouarzazate et des parcs éoliens dans les régions du Sud. Cette collaboration s’est également étendue à l’industrie automobile, où le Maroc ambitionne de devenir un acteur majeur dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment pour les batteries électriques.

    Bloomberg souligne que le Maroc, grâce à ses accords de libre-échange avec l’Union européenne et les États-Unis, offre un accès stratégique aux marchés mondiaux, un atout que la Chine souhaite exploiter davantage. Ainsi, la coopération sino-marocaine pourrait permettre à Pékin de diversifier ses approvisionnements et de réduire sa dépendance à d’autres régions dans des secteurs critiques.

    La question du Sahara : vers une nouvelle approche chinoise ?

    Un autre aspect stratégique de cette visite concerne la position de la Chine sur la question du Sahara. Pékin a historiquement adopté une posture de neutralité sur ce dossier sensible, mais les récents développements internationaux pourraient inciter la Chine à réviser sa position. Cette réévaluation potentielle pourrait s’inscrire dans une logique de pragmatisme économique, le Maroc jouant un rôle central dans la stabilité régionale et dans la facilitation des investissements chinois en Afrique.

    Les analystes estiment que la visite de Xi Jinping pourrait marquer le début d’un dialogue plus approfondi sur ce dossier, la Chine cherchant à équilibrer ses relations avec l’Algérie, un autre partenaire stratégique, tout en renforçant ses liens avec le Maroc.

    Un partenariat stratégique au-delà de l’économie

    Outre les aspects économiques, la coopération sino-marocaine englobe des domaines aussi divers que la culture, l’éducation et la santé. Les échanges culturels entre les deux pays se sont intensifiés ces dernières années, avec l’ouverture d’instituts Confucius au Maroc et une augmentation des bourses d’études offertes aux étudiants marocains en Chine. Ces initiatives contribuent à renforcer les liens entre les deux peuples et à promouvoir une meilleure compréhension mutuelle.

    Sur le plan technologique, le Maroc bénéficie également de l’expertise chinoise dans les domaines de la 5G, de l’intelligence artificielle et des infrastructures numériques. Ce transfert de savoir-faire pourrait jouer un rôle clé dans la transformation numérique du royaume, en ligne avec sa stratégie nationale de développement durable.

    Un tournant stratégique pour les deux nations

    La visite de Xi Jinping au Maroc ne se limite pas à un simple geste diplomatique. Elle symbolise une volonté mutuelle de hisser les relations bilatérales à un niveau supérieur, en exploitant pleinement les opportunités offertes par une coopération renforcée. Pour le Maroc, ce partenariat représente une chance de diversifier ses alliances internationales et d’attirer des investissements cruciaux pour son développement économique.

    Pour la Chine, le Maroc est non seulement un partenaire économique stratégique, mais également un pont vers l’Afrique et l’Europe, des régions clés pour ses ambitions globales. Cette visite marque donc un tournant dans les relations sino-marocaines, posant les bases d’une collaboration encore plus étroite dans les années à venir.

    L’importance de cette visite réside dans les opportunités qu’elle ouvre pour les deux nations. Elle illustre la manière dont le Maroc et la Chine, en s’appuyant sur leurs complémentarités, peuvent relever ensemble les défis mondiaux tout en consolidant leur position sur la scène internationale.