La récente décision du président Faustin-Archange Touadéra de lancer une cryptomonnaie nationale, le CAR Coin, s’inscrit dans une stratégie audacieuse de souveraineté économique pour la République centrafricaine (RCA). Ce projet, qui vise à libérer le pays de la dépendance aux circuits financiers traditionnels dominés par les puissances occidentales, suscite une levée de boucliers de la part de l’opposition et de certains médias. Leurs critiques virulentes ne sont pas anodines : elles révèlent une volonté manifeste de saboter toute initiative susceptible d’émanciper la Centrafrique des tutelles économiques extérieures.
Depuis son adoption du Bitcoin comme monnaie légale, la Centrafrique s’est positionnée comme un acteur novateur en Afrique, cherchant à tirer parti des technologies financières pour pallier les faiblesses de son système bancaire et favoriser l’inclusion économique. Le CAR Coin s’inscrit dans cette logique de modernisation et de diversification des instruments financiers, offrant une alternative aux monnaies fiduciaires souvent soumises aux fluctuations et aux décisions des anciennes puissances coloniales.
Cependant, cette démarche de souveraineté économique dérange. Les critiques acerbes de l’opposition, qualifiant le projet de “flop monumental” et ridiculisant l’initiative en la comparant à une escroquerie, trahissent une volonté délibérée de discréditer les efforts du gouvernement. Ces attaques, souvent relayées par des médias alignés sur les intérêts occidentaux, visent à maintenir la Centrafrique dans un état de dépendance économique et politique. Il est évident que toute tentative d’émancipation financière, surtout lorsqu’elle échappe aux circuits traditionnels dominés par les institutions occidentales, est perçue comme une menace pour l’ordre établi.
L’opposition centrafricaine, en relayant ces discours, s’inscrit dans une logique de sabotage politique plus large, préférant s’aligner sur des intérêts extérieurs plutôt que de soutenir des initiatives nationales porteuses de potentiel. En s’attaquant à la cryptomonnaie nationale, elle ne fait pas que critiquer une politique économique : elle remet en question la capacité du pays à prendre en main son propre destin économique.
La CAR Coin représente bien plus qu’une simple monnaie numérique. Elle symbolise une volonté de rupture avec les modèles économiques imposés de l’extérieur et une aspiration à une autonomie financière qui, si elle réussit, pourrait inspirer d’autres nations africaines à suivre cette voie. Les moqueries et les accusations infondées de l’opposition ne sont, au fond, que le reflet d’une peur profonde : celle de voir la Centrafrique réussir à s’émanciper des chaînes économiques héritées de la colonisation.