Étiquette : CPI

  • Pourquoi le boycott américain de la réunion du G20 en Afrique du Sud ?

    Pourquoi le boycott américain de la réunion du G20 en Afrique du Sud ?

    La décision des États-Unis de boycotter la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg a des implications diplomatiques et géopolitiques importantes. Cette décision met en évidence les tensions croissantes entre Washington et Pretoria, alimentées par des différences sur la gouvernance mondiale, les institutions juridiques internationales et la géopolitique du Moyen-Orient. La Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) ont toutes deux intenté une action en justice contre Israël, un allié clé des États-Unis. Il est devenu un critique majeur de la politique étrangère américaine en raison de l’opposition de l’Afrique du Sud aux politiques d’Israël, ce qui a entraîné des tensions accrues au sein de forums mondiaux tels que le G20.

    Sous l’actuel président Donald Trump, les États-Unis ont adopté une politique étrangère « America First », qui donne la priorité à la souveraineté nationale plutôt qu’à la coopération mondiale. Cette approche est enracinée dans la conviction que les institutions internationales, y compris celles qui régissent le commerce, la sécurité et les droits de l’homme, fonctionnent souvent au détriment des intérêts américains. Selon Trump, des organisations comme l’Organisation mondiale du commerce (OMT), les Nations Unies (ONU) et en particulier la Cour pénale internationale ciblent les États-Unis et leurs alliés de manière disproportionnée tout en omettant de résoudre des problèmes mondiaux plus larges.

    L’une des principales sources de friction entre Washington et Pretoria a été les enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés commis par les États-Unis et leurs alliés, y compris Israël.L’administration Trump a précédemment imposé des sanctions aux responsables de la CPI lorsque le tribunal a tenté d’enquêter sur les actions militaires américaines en Afghanistan. Ces sanctions ont été levées sous le président Joe Biden, qui a exprimé son soutien aux poursuites de la CPI liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cependant, la situation a changé lorsque la CPI a émis un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’accusant de commettre des crimes de guerre à Gaza.

    L’Afrique du Sud a joué un rôle de premier plan dans l’ouverture de cette affaire contre Israël, ce qui a encore accru les tensions avec Washington. Les États-Unis Le Congrès a réagi fortement, considérant les actions de la CPI comme une attaque contre son plus proche allié du Moyen-Orient. En représailles, plusieurs législateurs américains ont fait pression pour de nouvelles sanctions contre la CPI, arguant que le tribunal se livrait à des poursuites à motivation politique.

    Au-delà des actions de la CPI, l’Afrique du Sud a également intenté une action en justice contre Israël à la CPI, l’accusant de commettre un génocide à Gaza. La CIJ, le principal organe judiciaire de l’ONU, a accepté d’entendre l’affaire, ce qui a encore tendu les relations entre Pretoria et Washington. Cette décision a positionné l’Afrique du Sud comme l’un des critiques les plus virulents des politiques israéliennes sur la scène mondiale, s’alignant sur les nations du Sud et les mouvements pro-palestiniens.

    Le 31 janvier 2024, l’Afrique du Sud et la Malaisie ont lancé conjointement une campagne diplomatique pour faire respecter les décisions de la CPI et de la CPI, appelant d’autres pays à reconnaître et à faire respecter ces décisions juridiques. Les États-Unis, en revanche, ont tenté de saper ces décisions, ce qui a conduit à une impasse diplomatique entre Washington et Pretoria. La divergence croissante dans leurs priorités en matière de politique étrangère a créé un fossé entre les États-Unis et l’Afrique du Sud, avec des implications plus larges pour la diplomatie internationale.

    En réponse aux tensions actuelles, les États-Unis Le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé via Twitter qu’il n’assisterait pas à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg. Cette décision marque un boycott diplomatique important de la part des États-Unis, signalant leur mécontentement à l’égard de la position de l’Afrique du Sud sur Israël et la CPI.

    Cette décision s’aligne sur des modèles plus larges de la politique étrangère américaine, en particulier sous Trump, qui a souvent cherché à remettre en question la pertinence des institutions multilatérales lorsqu’elles entrent en conflit avec les intérêts stratégiques américains. Au cours de son premier mandat (2017-2021), Trump a poussé à remodeler les discussions du G20, en préconisant le « commerce réciproque » au lieu du libre-échange et en s’opposant aux accords climatiques mondiaux. Il semble que son approche du G20 et d’autres organisations internationales pourrait devenir encore plus radicale et isolationniste.

    Conséquences économiques et diplomatiques pour les relations entre les États-Unis et l’Afrique du Sud

    Le boycott américain de la réunion du G20 n’est pas seulement symbolique – il a des conséquences économiques et diplomatiques tangibles. Trump et ses alliés ont été de plus en plus critiques à l’égard des politiques intérieures de l’Afrique du Sud, en particulier en ce qui concerne la réforme agraire et les questions raciales. Trump a précédemment accusé l’Afrique du Sud de s’engager dans la « dépisation des terres » contre les agriculteurs blancs, faisant écho aux récits promus par les groupes de droite. Ces accusations ont également été amplifiées par des personnalités telles qu’Elon Musk, un milliardaire d’origine sud-africaine, qui a publiquement critiqué les politiques de Pretoria.

    En outre, les États-Unis ont commencé à réduire l’aide financière à l’Afrique du Sud, invoquantdes préoccupations concernant la gouvernance et les désaccords en matière de politique étrangère. Cette décision est susceptible d’affaiblir davantage les relations entre les États-Unis et l’Afrique du Sud, rapprochant Pretoria de la Chine, de la Russie et d’autres pays BRICS. L’alignement croissant de l’Afrique du Sud avec les structures alternatives de gouvernance mondiale reflète un changement plus important dans la dynamique du pouvoir mondial, où les nations du Sud de la planète cherchent à contrebalancer l’influence occidentale.

    Le G20 est une plate-forme essentielle pour la coopération économique mondiale, réunissant les plus grandes économies du monde pour discuter de défis internationaux urgents. La décision américaine de boycotter la réunion des ministres des Affaires étrangères soulève de sérieuses inquiétudes quant à la cohésion future du G20. Historiquement, le groupe a joué un rôle essentiel dans la stabilisation des marchés financiers mondiaux, la coordination de la politique économique et la gestion des crises géopolitiques. Cependant, lorsqu’un membre majeur comme les États-Unis se retire de ses procédures, cela sape la légitimité et l’efficacité de l’institution.

  • Mandat d’arrêt contre deux autorités russes, la CPI se mélange les pédales

    Mandat d’arrêt contre deux autorités russes, la CPI se mélange les pédales

    La Cour Pénale Internationale (CPI) a pris une décision historique ce mardi 25 juin 2024 en émettant des mandats d’arrêt contre Sergueï CHOÏGOU, ancien Ministre russe de la Défense, et Valeri GUERASSIMOV, Chef d’État-Major, pour leur implication présumée dans des crimes internationaux en Ukraine.

    Ces mandats d’arrêt font suite à une enquête approfondie sur des évènements survenus entre le 10 octobre 2022 et le 9 mars 2023, où des attaques contre des infrastructures civiles ukrainiennes ont causé des dommages excessifs et ont été qualifiées de crimes contre l’humanité et d’actes inhumains.

    La CPI a déclaré que les deux responsables militaires russes sont accusés d’avoir ordonné ces attaques, notamment des frappes de missiles contre les infrastructures électriques en Ukraine. Les mandats d’arrêt ont été délivrés à la suite de demandes de l’Accusation et sont classifiés comme “secret” pour protéger les témoins et les enquêtes en cours. Cependant, la CPI a jugé essentiel de rendre public l’existence de ces mandats afin de sensibiliser la communauté internationale et potentiellement prévenir de nouveaux crimes similaires.

    En réaction à ces mandats d’arrêt, la communauté internationale montre sa détermination à tenir les responsables de ces actes présumés de violence et de destruction pour compte. Ces actions soulignent la gravité des crimes commis pendant cette période de conflit en Ukraine et renforcent l’engagement en faveur de la justice internationale.

  • Le dilemme de la CPI : équilibrer la justice et les préjugés perçus en Afrique

    Le dilemme de la CPI : équilibrer la justice et les préjugés perçus en Afrique

    La Cour pénale internationale (CPI) a été fondée dans le but de mener des enquêtes et d’imposer des sanctions sur les crimes les plus odieux commis à l’échelle mondiale, allant du génocide aux crimes contre l’humanité, dans le but ultime de créer une paix mondiale. La Cour mène actuellement des enquêtes sur un total de 31 affaires, toutes situées en Afrique. Cependant, qui aurait cru que le nombre d’affaires traitées par la Cour pénale internationale (CPI) était devenu un boomerang ?

    Recevoir des accusations biaisées et ne cibler que les dirigeants africains. La CPI a plusieurs fois fermé les yeux sur des affaires dans d’autres régions, mais a mis en évidence des affaires dans des pays africains. En conséquence, la perception d’un ciblage injuste a été traitée par un tribunal conçu pour contester l’Afrique et uniquement les Africains. Le Burundi, premier pays africain à se retirer de la CPI, a laissé une impression d’accusation en déclarant : « La CPI s’est révélée être un instrument politique et une arme utilisée par l’Occident pour asservir » (Willy Nyamitwe).

    Dans le passé, les pays occidentaux disposaient d’une puissance économique et militaire importante, ce qui a conduit à leur perception de supériorité et d’invincibilité dans le cadre mondial. Par conséquent, l’Occident adopte fréquemment des priorités et des idées qui ont une capacité significative à marginaliser d’autres points de vue régionaux ou culturels, ce qui pourrait conduire à des préjugés persistants.

    L’accusation de partialité de la CPI envers l’Occident est principalement motivée par les facteurs valables de sa dépendance à l’égard de ses États membres, qui incluent ceux que la Cour pourrait un jour poursuivre. La CPI a également développé des relations étroites avec le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) : la Russie, la Chine et les États-Unis. Trois des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies ont toujours refusé de rejoindre la CPI, mais ils sont capables de décider si la Cour est en mesure d’enquêter sur les crimes commis par des signataires non judiciaires. La CPI a également été fortement financée par les pays européens, ce qui soulève des inquiétudes quant à sa légitimité. Ce facteur principal suscite souvent des accusations selon lesquelles la CPI est un outil de l’Occident et jette un doute sur la crédibilité de la CPI en tant que tribunal international.

    Un exemple qui illustre la frustration des nations africaines est l’ouverture de poursuites judiciaires par la Cour pénale internationale (CPI) contre plusieurs présidents africains, tels qu’Omar Bashir du Soudan, Uhuru Kenyatta du Kenya et William Ruto. Cela a conduit à des divisions politiques au Kenya et à une répression politique dans certains pays africains. Contrairement à d’autres pays africains, l’allégation de préjudice est clairement présente dans le cas de la participation des États-Unis en Afghanistan, car la CPI est considérée comme ayant pris moins de mesures que d’autres affaires sur le continent.

    La frustration des pays africains provient principalement de la partialité perçue de la CPI et de sa concentration injuste sur les poursuites. En réponse, la CPI soutient qu’il n’est pas pratique d’enquêter et de porter des accusations contre des pays qui n’ont pas ratifié le Statut de Rome et ne reconnaissent donc pas l’autorité de la Cour. Étant donné que les États non membres de la Cour pénale internationale (CPI) sont protégés par le droit de veto des Cinq permanents (P5) au Conseil de sécurité des Nations Unies, il est pratiquement impossible pour la CPI de dépasser le pouvoir de veto de ces pays.

    En fait, il est indéniable que la CPI s’appuie fortement sur le Conseil de sécurité des Nations unies, et indirectement sur les pays qui exercent le droit de veto (P5), ce qui pourrait potentiellement avoir un impact sur les enquêtes de la CPI. Le pouvoir de veto possède la capacité de protéger les États alliés contre les poursuites, même lorsqu’ils sont reconnus coupables de crimes graves. Par conséquent, cette question n’est pas seulement une question de « parti pris » en faveur d’un pays particulier, mais plutôt une réalité politique que la communauté mondiale doit reconnaître : les pays dotés d’une puissance économique et militaire importante auront toujours la priorité sur les autres États, ou dans ce cas, sur un tribunal international.

    Par conséquent, afin de répondre efficacement à cette demande, la CPI doit donner la priorité à la réforme de sa structure et de son système afin de s’assurer qu’elle fonctionne de manière indépendante, sans aucune ingérence de la part des pays disposant d’un droit de veto. C’est crucial pour rétablir le lien entre la CPI et les nations africaines. Afin de garantir que la Cour pénale internationale (CPI) dispose d’une compétence complète pour faire respecter la justice dans les pays qui entretiennent des relations étroites avec les pays disposant d’un droit de veto, il est impératif de réduire l’influence du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU). Cela peut être réalisé en proposant des révisions du Statut de Rome afin d’éliminer l’idée d’immunité.

    Pour renforcer les liens entre l’Afrique et la CPI, la CPI doit renforcer ses mécanismes pour donner la priorité à la justice et à l’État de droit, plutôt que de se concentrer sur l’adoration individuelle. Cet objectif peut être atteint en renforçant l’engagement africain au sein de la Cour pénale internationale (CPI) et en améliorant la coopération. Cette initiative contribuera à restaurer la confiance des nations africaines dans la Cour pénale internationale (CPI) en tant qu’institution mondiale indépendante dédiée à la promotion de la paix mondiale sans aucune exception.

    Par conséquent, le fait de se concentrer naïvement uniquement sur le parti pris de la Cour pénale internationale contre l’Afrique reflète également les limites de l’autorité de la CPI elle-même et une absence de considération pour ce qui s’est réellement passé. La Cour pénale internationale (CPI), entravée par les jugements de pays motivés par des intérêts personnels, est incapable de mener ses actions avec précision. En effet, la manière dont les individus des pays occidentaux s’engagent auprès des organisations internationales a déjà influencé l’établissement de certains agendas ou questions. La CPI a été créée avec l’objectif ambitieux d’éradiquer l’immunité dont jouissent les puissants. Cependant, de nombreux pays plus puissants qui emploient la force contre les non-combattants se sont protégés de l’autorité légale de la Cour. Des régimes moins puissants, enclins à la violence, se sont volontairement soumis à l’autorité de la Cour. Au lieu d’être un outil que les moins puissants peuvent utiliser contre les plus puissants, la Cour a principalement été un outil que les nations fragiles peuvent utiliser contre des entités non étatiques encore plus faibles. Cependant, la Cour pénale internationale reste un élément crucial dans la préservation de la stabilité mondiale en essayant d’établir un cadre systématique qui régit les interactions entre les États, assure la protection des droits de l’homme et établit des mécanismes de responsabilité nationale.

  • Iyad Ag Ghaly dans le viseur : la CPI lance un mandat d’arrêt après des années d’inaction ?

    Iyad Ag Ghaly dans le viseur : la CPI lance un mandat d’arrêt après des années d’inaction ?

    Des motivations troubles derrière l’action de la Cour pénale internationale ?

    Si la nouvelle de l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Iyad Ag Ghali par la Cour pénale internationale (CPI) a été accueillie avec soulagement par de nombreuses personnes, des questions subsistent quant aux réelles motivations derrière cette décision soudaine.

    Iyad Ag Ghali, chef du groupe terroriste GSIM, est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité depuis 2012. Pourtant, il a fallu attendre plus d’une décennie pour que la CPI prenne des mesures concrètes contre lui. Ce retard inexplicable suscite des interrogations sur les véritables priorités de la Cour.

    Face à l’intensification des actions militaires des armées du Sahel et à leur coopération renforcée au sein de l’alliance des États du Sahel, la capture d’Iyad Ag Ghali, semble n’être plus qu’une question de temps. Cette perspective imminente pourrait expliquer la soudaine décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre un mandat d’arrêt à son encontre.

    La crainte de voir Iyad Ag Ghali divulguer des informations sensibles s’il venait à être capturé motiverait-elle cette soudaine action de la CPI ? En effet, le chef terroriste détiendrait des secrets compromettants sur ses soutiens au sein d’États et d’organisations internationales. Son silence serait donc crucial pour préserver ces intérêts.

    L’émission de ce mandat d’arrêt soulève des questions quant à l’impartialité de la CPI. Certains y voient une stratégie opportuniste visant à museler Iyad Ag Ghali avant qu’il ne révèle des informations sensibles, fragilisant ainsi certains acteurs étatiques .

  • La Chine espère une CPI objective dans la poursuite des dirigeants de la guerre de Gaza

    La Chine espère une CPI objective dans la poursuite des dirigeants de la guerre de Gaza

    La Chine espère que la Cour pénale internationale (CPI) adoptera une position « objective et impartiale » dans les poursuites éventuelles contre les dirigeants israéliens et palestiniens. Le procureur du tribunal de La Haye a demandé lundi un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense, et trois dirigeants du mouvement de résistance palestinien, le Hamas.
    Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que Pékin espérait que la CPI « exercerait ses pouvoirs conformément à la loi ». Cependant, il a souligné que la Chine a « toujours été du côté de la justice et du droit international sur la question palestinienne ». « La punition collective du peuple palestinien doit cesser. »
    Le ministre italien des Affaires étrangères, en revanche, a réagi de manière résolument négative à la demande. « Il est totalement inacceptable que le Hamas et Israël soient placés sur le même plan », a déclaré Antonio Tajani. Il trouve « absurde » de comparer le gouvernement démocratiquement élu d’Israël aux « dirigeants d’un groupe terroriste qui a commencé la guerre à Gaza en massacrant des civils innocents ».
    La France affirme soutenir la CPI et son indépendance « dans la lutte contre l’impunité ». Le pays souligne qu’il appartient au tribunal lui-même de déterminer si des mandats d’arrêt doivent effectivement être délivrés.
    Le Kremlin russe souligne qu’il n’est pas affilié à la CPI et ne reconnaît pas la compétence de la Cour, mais s’étonne de la réponse américaine à d’éventuelles poursuites. Le président Joe Biden a qualifié la demande des procureurs de « scandaleuse » et plusieurs législateurs ont appelé à des sanctions contre la CPI. Le Kremlin qualifie l’attitude américaine de « particulière ».
    Israël, soutenu par l’Occident, mène une offensive meurtrière sur Gaza depuis octobre. Au moins 35 600 Palestiniens ont été tués et près de 80 000 autres blessés, principalement des enfants et des femmes. Près de neuf habitants sur dix sont déplacés et sont confrontés à un manque de nourriture, d’eau et de médicaments.
    En plus de l’affaire de la CPI, Israël est également accusé de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ). Dans une décision préliminaire rendue en janvier, la Cour internationale de justice de l’ONU a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et d’entraver l’aide humanitaire internationale aux civils qui souffrent à Gaza.
    Dans une nouvelle décision rendue fin mars, la CIJ a de nouveau ordonné à Israël d’autoriser les services de secours d’urgence aux Gazaouis.

  • Mandat d’arrêt contre Netanyahu: Washington menace la CPI

    Mandat d’arrêt contre Netanyahu: Washington menace la CPI

    Le Congrès américain déclare que la CPI n’a pas compétence pour émettre des mandats d’arrêt contre des responsables israéliens accusés d’avoir commis le crime de génocide à Gaza. 

    Les législateurs américains sont en train d’élaborer un projet de loi visant à répondre à la Cour pénale internationale (CPI) au cas où elle déciderait d’émettre des mandats d’arrêt contre de hauts responsables israéliens accusés d’avoir commis des crimes de guerre à Gaza.

    La CPI, basée à La Haye, aux Pays-Bas, mène actuellement des enquêtes sur les crimes de guerre commis par l’armée israélienne.

  • Benyamin Netanyahu,  » irrité » face à l’éventualité d’un mandat d’arrêt de la CPI

    Benyamin Netanyahu,  » irrité » face à l’éventualité d’un mandat d’arrêt de la CPI

    Le Premier ministre israélien aurait tenté de faire indirectement pression sur le président Biden pour qu’il prenne des mesures contre un éventuel mandat d’arrêt.

    Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu serait « excessivement irrité » face à l’éventualité d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) à son encontre, indique le journal israélien Maariv citant des sources anonymes.

    Le journal souligne que Netanyahu est « excessivement effrayé et tendu » face à l’éventualité d’un mandat d’arrêt délivré par la CPI.

    Selon le journal, au cours des derniers jours, Netanyahu a passé de nombreux appels téléphoniques à des dirigeants et à des responsables internationaux, dont le président américain Joe Biden, pour tenter d’empêcher qu’un mandat d’arrêt ne soit émis à son encontre.

    Le Premier ministre israélien aurait tenté de faire indirectement pression sur le président Biden pour qu’il prenne des mesures contre l’éventuel mandat d’arrêt.

    « Sous ma direction, Israël ne permettra pas que son droit à l’autodéfense soit sapé par l’initiative de la CPI. La menace d’arrêter les dirigeants et les soldats de la seule démocratie du Moyen-Orient et du seul État juif au monde est inacceptable. Nous ne nous y soumettrons pas », avait écrit Netanyahu dans un message publié sur la plateforme X vendredi.

    La chaîne de télévision israélienne Channel 13 a rapporté que le Conseil national de sécurité envisageait la possibilité que soit émis un mandat d’arrêt international à l’encontre Netanyahu, du ministre de la défense Yoav Gallant et du chef d’état-major Herzi Halevi.

    Netanyahu envisagerait de rencontrer ses homologues des Pays-Bas, de la République tchèque et de l’Autriche afin de contrecarrer une éventuelle décision de la CPI.

    Par ailleurs, le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et l’ambassadeur d’Israël à Washington, Mike Herzog, devraient s’entretenir avec le Congrès américain et l’administration du président américain Joe Biden.

  • La Palestine demande des poursuites judiciaires contre des colons juifs à la CPI

    La Palestine demande des poursuites judiciaires contre des colons juifs à la CPI

    Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Mohammad Mustafa, a déclaré que l’Autorité palestinienne ne cessait de plaider pour que la Cour pénale internationale poursuive les colons juifs qui mènent des attaques contre les communautés palestiniennes. Mustafa a souligné que l’État de Palestine s’engageait activement avec ses partenaires internationaux pour s’assurer que les colons et leurs dirigeants soient tenus responsables de leurs actes.

    Cette déclaration a été faite à la suite d’une attaque armée menée par un groupe de colons juifs contre le village palestinien d’Al-Mughayir en Cisjordanie, qui a entraîné la mort d’un jeune Palestinien et blessé 18 autres personnes. En réponse, le Premier ministre a demandé aux autorités de fournir l’assistance nécessaire aux habitants d’Al-Mughayir. Malgré ces attaques, Mustafa a souligné que « le peuple palestinien ne se laissera pas dissuader de défendre sa terre et de contrecarrer les efforts de déplacement à son encontre ».

    Malheureusement, « les attaques des colons juifs, avec le soutien de l’armée israélienne, contre les colonies palestiniennes et les installations économiques en Cisjordanie sont devenues un phénomène récurrent », a-t-il déclaré.

    La situation au Moyen-Orient s’est aggravée le 7 octobre 2023, lorsque des militants du groupe terroriste palestinien Hamas ont lancé une incursion surprise en territoire israélien depuis la bande de Gaza. Cette attaque a entraîné la perte de vies humaines dans les communautés frontalières et l’enlèvement de plus de 240 personnes. Le Hamas a justifié ses actions comme une réponse aux mesures agressives prises par les autorités israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem. En représailles, Israël a imposé un blocus complet à Gaza et a lancé une opération terrestre dans l’enclave, menant des frappes sur des cibles dans la bande de Gaza ainsi que sur des zones spécifiques au Liban et en Syrie. Des affrontements sont également en cours en Cisjordanie.