C’est une scène qui s’est jouée en toute discrétion, mais dont les répercussions ont rapidement gagné la sphère diplomatique. Quatre députés européens, accompagnés de deux collaborateurs, ont tenté de se rendre à Laâyoune sans respecter les procédures en vigueur. Un acte que le Maroc n’a pas laissé passer, illustrant une nouvelle fois la fermeté de sa position sur ses provinces du Sud.
Mardi, depuis Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a réagi sans détour à cette initiative qu’il a qualifiée de « provocation sans effet ». Face à la presse, aux côtés de son homologue capverdien, il a rappelé que le royaume exerce sans partage sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y compris au Sahara marocain.
Avec un ton résolu, Nasser Bourita a souligné que cette tentative ne saurait avoir d’impact sur la position du Maroc. « C’est une provocation sans aucun effet », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que ce type d’initiative ne modifie en rien la réalité sur le terrain. Il a rappelé que Laâyoune et les autres villes du Sahara marocain sont pleinement intégrées dans la dynamique nationale et ouvertes aux visiteurs du monde entier.
Le message du chef de la diplomatie marocaine est limpide : toute visite au Maroc, quelle qu’en soit la nature – officielle, touristique ou d’observation –, est soumise à des règles précises et non négociables.
« Au même titre que d’autres États souverains, le Maroc applique des procédures claires. Quiconque respecte ces règles est le bienvenu », a martelé Bourita, en précisant que les eurodéputés éconduits avaient tenté de se rendre à Laâyoune sans autorisation préalable, en violation des usages diplomatiques en vigueur.
Un précédent inutile face à une réalité incontestable
Loin d’être une zone isolée, Laâyoune et les autres villes du Sahara marocain sont des pôles d’attractivité ouverts aux visiteurs du monde entier. « Chaque année, nous accueillons des millions de touristes, des responsables internationaux et des hommes d’affaires », a rappelé le ministre, citant en exemple la récente visite du président du Sénat français à Laâyoune, qui s’est déroulée en toute transparence et dans le respect du protocole diplomatique.
Ainsi, pour le Maroc, cet épisode n’est qu’une nouvelle manœuvre vouée à l’échec, une tentative supplémentaire d’attirer l’attention médiatique sur une question dont l’issue ne fait plus de doute sur la scène internationale. « De telles actions n’altèrent en rien notre souveraineté sur nos provinces du Sud », a conclu Nasser Bourita avec fermeté.
Par cette réaction mesurée mais déterminée, Rabat rappelle à ses partenaires internationaux que sa politique étrangère repose sur des principes inaliénables : souveraineté, respect des procédures et refus de toute ingérence extérieure. En tentant de contourner les règles établies, les députés européens se sont heurtés à une réalité implacable : le Maroc ne transige ni sur sa souveraineté ni sur l’intégrité de son territoire.
Dans cette affaire, l’échec des eurodéputés ne réside pas seulement dans leur expulsion, mais dans l’absence totale d’impact de leur initiative. Une tentative de déstabilisation avortée face à un Maroc qui, plus que jamais, maîtrise le récit de sa souveraineté.