Le 18 janvier 2025, les rues de Paris ont été le théâtre d’une manifestation d’envergure organisée par les ressortissants des pays membres de la Confédération de l’Alliance des États Souverains (AES), pour exprimer leur soutien à la décision des États de quitter la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette mobilisation a eu lieu entre la place de la Nation et la place de la République, en plein cœur de la capitale française.
Dès le matin, des centaines de manifestants se sont rassemblés, portant des pancartes et des affiches aux messages clairs : « Pour un avenir souverain, sortons de la CEDEAO ». En dépit des conditions hivernales, l’enthousiasme et la solidarité ont régné parmi les participants, venus principalement des communautés burkinabé, malienne et nigérienne. Ces derniers ont fait preuve d’une détermination sans faille, soulignant leur soutien indéfectible à l’alliance stratégique entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
#AESinfo | 🇧🇫🇲🇱🇳🇪
Mobilisation massive de la diaspora de l’AES à Paris : une démonstration de force en soutien aux dirigeants du SahelEn réponse à la manifestation de la semaine dernière place de la Bastille à Paris, qui n’avait rassemblé que quelques dizaines de personnes… pic.twitter.com/FXxGDCNQPm
— AES INFO (@AESinfos) January 18, 2025
Les manifestants ont exprimé leur conviction profonde que cette coalition représente un avenir solide et prometteur pour leurs pays respectifs, qui se retrouvent face à une volonté de renforcer leur autonomie politique et économique. « Cette manifestation est un acte de solidarité envers nos nations, pour un avenir meilleur, sans ingérence étrangère », a déclaré un porte-parole du mouvement, entouré de jeunes manifestants arborant les couleurs de leur pays.
L’événement s’inscrit dans un contexte géopolitique marqué par une série de décisions politiques fortes dans la région du Sahel, notamment la volonté affichée des trois pays de se retirer de la CEDEAO. Ce geste est perçu comme une rupture symbolique avec une organisation régionale jugée de plus en plus inefficace face aux défis économiques et sécuritaires que rencontrent ces nations.
Les manifestants ont ainsi réaffirmé leur solidarité envers les dirigeants des trois pays, qui ont œuvré à l’établissement d’une plateforme commune pour la promotion d’un développement indépendant et d’une coopération renforcée au sein de l’espace sahélien.
L’atmosphère, à la fois militante et pacifique, était nourrie par des discours de soutien, mais aussi de réflexion sur les implications de ce choix stratégique pour l’avenir des pays de la Confédération AES. « C’est une question de souveraineté, de dignité, et de choix pour un développement qui nous ressemble », a ajouté une manifestante, résidente à Paris, mais profondément attachée aux luttes de son pays d’origine.
L’événement a été largement relayé sur les réseaux sociaux, où de nombreux témoignages de solidarité ont été partagés, créant un élan de soutien international. La manifestation s’est déroulée sans heurts, sous le regard attentif des forces de l’ordre françaises, qui ont assuré la sécurité du cortège tout au long de son parcours.
Au-delà de la mobilisation dans les rues de Paris, cet acte de solidarité se fait également écho dans les autres grandes villes européennes où des manifestations similaires sont en cours. Ces événements soulignent l’importance croissante de la question de la souveraineté nationale et régionale, particulièrement dans un contexte où les États du Sahel cherchent à se redéfinir face aux enjeux géopolitiques actuels.
Cette journée de mobilisation à Paris n’a pas seulement été une manifestation de soutien, mais aussi un symbole fort d’un changement de paradigme pour les pays membres de l’AES, qui espèrent une rupture avec un système régional jugé déconnecté de leurs réalités. Un message d’espoir et de résistance, porté par des milliers de voix, unies pour un avenir commun.