Le Maroc continue de s’imposer comme un acteur clé dans l’expansion des entreprises chinoises en Afrique, notamment dans le domaine industriel. Dernier exemple en date, l’annonce du géant chinois BTR New Material, leader mondial des cathodes et anodes pour batteries électriques, qui s’intègre pleinement dans l’écosystème des gigafactories marocaines avec deux nouvelles usines prévues pour 2026.
Le ministre marocain de l’Investissement, Karim Zidane, et le vice-président de BTR New Material, Yang Shuzhan, ont récemment dévoilé ce projet ambitieux lors d’une conférence de presse à Tanger. Ces deux usines, dédiées respectivement à la fabrication de cathodes et d’anodes pour batteries électriques, symbolisent un investissement stratégique de 6 milliards de dirhams et devraient générer plus de 1 100 emplois hautement qualifiés.
Les nouvelles installations, qui seront implantées dans la région de Tanger, renforcent la position de la Cité Mohammed VI Tanger Tech en tant que hub technologique et industriel régional. L’usine de cathodes, dont la construction a débuté en 2024, est en bonne voie pour respecter les délais de livraison. Le second site, dédié aux anodes, constitue une étape supplémentaire dans la consolidation d’un écosystème industriel complet dédié à la transition énergétique au Maroc.
« Le Maroc représente une porte d’entrée stratégique pour notre expansion en Afrique et en Europe. La vision marocaine, axée sur l’innovation et la durabilité, s’aligne parfaitement avec nos ambitions mondiales, » a déclaré Yang Shuzhan, soulignant l’importance de cette coopération bilatérale.
L’installation de BTR New Material au Maroc ne se limite pas à un simple transfert de technologies. Elle reflète une vision stratégique plus large visant à répondre à la demande croissante de batteries électriques, alors que le monde se tourne massivement vers les énergies renouvelables et les véhicules électriques. Avec ces deux usines, le Maroc ambitionne de devenir un maillon essentiel dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des batteries, un secteur critique pour la transition énergétique.
Cette initiative s’inscrit également dans la stratégie marocaine de montée en gamme industrielle, qui mise sur des secteurs à forte valeur ajoutée pour attirer les investisseurs étrangers. « Nous créons les conditions nécessaires pour que des leaders mondiaux, comme BTR New Material, investissent au Maroc, » a déclaré Karim Zidane. Il a ajouté que ces projets contribuent à positionner le Royaume comme une plateforme industrielle compétitive à l’échelle mondiale.
BTR New Material est loin d’être une exception. Les entreprises chinoises, encouragées par l’initiative « Belt and Road » (la nouvelle route de la soie), intensifient leur présence sur le continent africain. Au Maroc, cette tendance est particulièrement visible dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et désormais de l’industrie des technologies vertes. La Cité Mohammed VI Tanger Tech, fruit d’une collaboration sino-marocaine, est devenue un symbole de cette dynamique, attirant de nombreuses entreprises high-tech chinoises désireuses de conquérir les marchés africain et européen.
Le Maroc, un modèle de réussite en Afrique
Malgré ces questions, le modèle marocain semble faire des émules. Avec son infrastructure moderne, sa position géographique stratégique et ses accords de libre-échange avec des marchés clés comme l’Europe et les États-Unis, le Royaume offre un environnement propice aux investissements étrangers. La capacité du Maroc à attirer des géants industriels tels que BTR New Material démontre son potentiel à devenir un leader régional dans les industries de pointe.
Alors que les premières pierres de ces usines sont posées à Tanger, le Maroc confirme son ambition de devenir une plaque tournante de l’innovation et de l’industrialisation verte. Pour les entreprises chinoises, ce partenariat représente une opportunité unique de s’intégrer dans des chaînes de valeur mondiales tout en participant à l’essor économique du continent africain.