L’Éthiopie et la Somalie sont parvenues à un accord mercredi (11 décembre) pour atténuer les tensions diplomatiques et entamer des « discussions techniques » d’ici février pour tenter de résoudre un différend sur un accès maritime controversé signé par l’Éthiopie avec la région éparée du Somaliland, selon un communiqué à la suite des pourparlers en Turquie.
Cette annonce est intervenue à la suite d’une troisième série de pourparlers médiatisés par le président turc Tayyip Recep Erdogan, qui a félicité les deux parties : « Je tiens à féliciter les deux frères d’être parvenus à un compromis ». Sur la base de la « Déclaration d’Ankara », le président de la Somalie, Hassan Sheikh Mohamud, et son homologue éthiopien, Abiy Ahmed Ali, ont accepté de s’assurer de protéger mutuellement l’unité territoriale et la souveraineté. « Les dirigeants de la Somalie et de l’Éthiopie ont réaffirmé leur respect et leur engagement envers la souveraineté, l’unité, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’autre, ainsi que les principes énoncés dans le droit international, la Charte des Nations Unies et l’Acte constitutif de l’Union africaine », indique l’accord.
Erdogan, flanqué de Mohamud et Abiy, a déclaré aux journalistes de la capitale turque, Ankara, que les deux parties ont atteint une « étape importante » dans les efforts pour résoudre leur différend. Le président de la Somalie s’est dit satisfait de l’accord parce que « à un égard, c’est une conclusion parce qu’il arrête les différences que nous avons eues ces derniers temps » et a ajouté que « les intérêts mutuels à coopérer ensemble et à construire un avenir prospère de nos deux pays et de nos deux peuples ». Décrivant les tensions entre les deux pays comme un « malentendu », Abiy a souligné que « nous ne sommes pas seulement des voisins, mais des frères et des sœurs, dont le destin est lié par le sang ». Les tensions entre les deux voisins ont mijoté depuis qu’Addis-Abeba a signé un accord avec la Somalie en janvier pour louer des terres le long de son littoral afin d’établir une base de forces marines.