Les accusations portées par la justice française contre le fondateur de Telegram Pavel Durov doivent s’appuyer sur des preuves solides ou elles seront assimilables à une atteinte à la liberté d’expression, a déclaré mardi le Kremlin.
Interpellé samedi soir à son arrivée en France, à l’aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis), le milliardaire franco-russe de 39 ans a été placé en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour 12 chefs d’accusation, dont “blanchiment de crimes ou délits en bande organisée”, a déclaré lundi la procureure de la République dans un communiqué.
“Les accusations sont très sérieuses”, a réagi mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes. “Elles exigent des preuves non moins sérieuses. Sinon, ce sera une façon directe de limiter la liberté d’expression.”
Les autorités russes ont tenté en vain par le passé de bloquer Telegram et ont infligé des amendes à la messagerie cryptée pour ne pas avoir effacé des contenus jugés illicites.