Le bitcoin grimpe lundi après la tentative d’assassinat ayant visé Donald Trump, qui pourrait selon les analystes augmenter ses chances d’être élu une nouvelle fois président des Etats-Unis, ce dernier étant perçu comme un pro-cryptomonnaies, pendant que le dollar restait stable.
Donald Trump, l’ex-président de 78 ans et de nouveau candidat à la Maison Blanche, a été blessé à l’oreille et évacué, la joue ensanglantée, après plusieurs tirs lors d’un meeting samedi à Butler en Pennsylvanie, qui ont fait un mort et deux blessés graves parmi les spectateurs.
“L’image d’un Trump fort et héroïque, le visage ensanglanté, le poing en l’air et le drapeau américain flottant derrière lui, alors que les agents de sécurité l’emmenaient loin de la scène, a marqué le week-end”, affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, contrastant avec l’image de Joe Biden “affaibli depuis le débat télévisé”.
Pour l’analyste, cette tentative d’assassinat ravive “les inquiétudes d’une Amérique profondément divisée où la violence politique prend le dessus”, mais a aussi “augmenté les chances” que M. Trump remporte l’élection présidentielle en novembre.
Le bitcoin, en baisse depuis mi-juin, a bondi après cet épisode, franchissant à nouveau la barre des 62.000 dollars.
“Trump est considéré comme favorable aux crypto-monnaies”, explique Dan Coatsworth, analyste chez AJ Bell.
“La théorie selon laquelle il est désormais en position de force dans la course à la Maison Blanche a incité les investisseurs à rechercher des actifs susceptibles de bénéficier de son retour au pouvoir”.
Le marché des changes est resté quant à lui “étonnamment calme”, poursuit-il, le dollar restant atone face aux principales autres devises.
Face au billet vert, l’euro prenait ainsi 0,02% à 1,0910 dollar et la livre britannique gagnait 0,005% à 1,2988 dollar.
Les investisseurs attendent la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) plus tard dans la semaine.
“La décision de la BCE devrait être l’événement majeur, avec peu de surprises attendues”, les analystes tablant sur le statu quo, estime Patrick Munnelly, de Tickmill.