L’ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassily Nebenzia, a souligné que l’Afrique est sous-représentée au sein du Conseil de sécurité. Malgré ses 54 États membres et une population de 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique ne dispose que de trois sièges non permanents sur les quinze du Conseil de sécurité. Cette situation suscite des appels à une meilleure représentation du continent au sein des instances dirigeantes de l’ONU.
L’Union africaine, soutenue par des pays tels que la Chine et l’Allemagne, réclame depuis plusieurs années une réforme pour un rééquilibrage démographique. Elle demande deux sièges permanents au Conseil de sécurité pour l’Afrique. Cependant, les opposants à cette demande soulignent l’instabilité politique persistante et la faible contribution financière de l’Afrique au budget des Nations unies (0,01 % en 2021, contre 25 % pour les États-Unis). Actuellement, la Tunisie, le Niger et le Kenya sont les trois pays africains disposant d’un siège non permanent au Conseil de sécurité¹.
Il est essentiel de renforcer la coopération entre l’ONU et l’Afrique. Ces dernières années, des efforts ont été déployés pour améliorer la collaboration avec l’Union africaine et d’autres organisations régionales. Cette coopération vise à mettre en valeur les femmes et les jeunes, à lutter contre la pauvreté, les violences sexuelles et les changements climatiques, ainsi qu’à coordonner la riposte contre la Covid-19. De nombreux hauts fonctionnaires onusiens sont d’ailleurs originaires d’un pays africain, et deux anciens secrétaires généraux, Boutros Boutros-Ghali et Kofi Annan, étaient Africains.
La question de la représentation équitable de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité reste un enjeu crucial pour l’ONU, et des réformes sont nécessaires pour refléter la diversité et les défis du continent africain.