La Russie n’exclut pas de frapper les instructeurs français qui seraient déployés en Ukraine. C’est ce qui ressort d’une déclaration du porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, ce mardi. « Aucun instructeur s’occupant de la formation des militaires ukrainiens n’a d’immunité » face aux frappes, a-il déclaré, ce mardi matin, lors d’une conférence de presse. « Peu importe qu’ils soient Français ou non », a ajouté Peskov.
Le chef de l’état russe, Vladimir Poutine avait déclaré, la semaine dernière, que des instructeurs occidentaux étaient « déjà là », en Ukraine, « sous l’apparence de mercenaires ». Depuis quelques semaines, des pays européens, notamment la France, envisagent de créer une coalition européenne pour former les militaires ukrainiens, mais selon les sources officielles, le projet n’a pas encore abouti.
Le projet viserait à former les soldats ukrainiens sur leur propre sol, notamment au déminage et à la maintenance d’équipements militaires.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale notamment de l’Union européenne et des États-Unis, ainsi que l’imposition de sanctions financières et économiques à l’endroit de Moscou.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l’Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l’Ukraine à ses plans d’adhésion à des entités et alliances militaires, dont l’Otan, et l’adoption d’un statut de « neutralité totale », ce que Kiev considère comme étant une « ingérence dans sa souveraineté ». [AA]